ISLAM ET CIVILISATION: de la Révélation à la naissance des fondamentalismes en passant par l’Âge d’Or

Nov 4, 2020 | Culture arabe, Islam

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SENS ET NAISSANCE DU CORAN:

  • Le mot Qur’ân ( Coran) signifie en Arabe, « lecture à voix haute ». Récitation. Parole de Dieu, le Coran a été transmis au prophète Mohammed par l’intermédiaire de l’ange gabriel (jibrîl), sous forme de « dictée surnaturelle ». Révélé en langue arabe, il n’a de valeur religieuse que dans cette langue. Toute récitation du Coran dans une autre langue est nulle.

    Actuellement, l’Islam en son entier sunnite ou shiite se réfère an même texte, le  » Coran officiel  » que les islamisants occidentaux nomment parfois « vulgate ». Il n’existe pas dans ce texte un ordre chronologique précis qui permettrait de retrouver les différentes étapes historiques pendant lesquelles il a été révélé. La principale distinction chronologique est celle des sourates « mecquoises » et « médinoises ».

  • Ce n’est que sous le régime d’Uthman , le troisième Calife, qu’un corpus unique fut rédigé à partir des « feuillets de la recension » faite par Abu Bakr ( 3 ). D’autre corpus existèrent parallèlement à la version de Uthman mais cette dernière l’emporta définitivement. Jusqu’à nos jours ce texte unique est unanimement lu, médité, psalmodié dans l’ensemble du monde musulman. Le classement des sourates selon la vulgate d’Uthman se fait selon un ordre de longueur décroissante. Ce classement perturbe inévitablement la chronologie des textes révélés à Mohammed, puisque les plus courts et les moyens ont été révélés à la Mecque et les plus longs sont ceux qui l’ont été à Médine entre 622 et 632.
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  • Le Coran, Base du droit musulman
  • 0n a vu que Mohammed ne fut pas que le transmetteur du message divin, mais aussi chef politico-militaire et législateur. Les sourates médinoises abondent en versets sur l’organisation communautaire, sa hiérarchie, les droits des uns et des autres…

    Ce sont justement ces dernières qui nous intéressent le plus ici, car c’est à partir d’elles et des nombreux versets « à caractère juridique » qu’elles contiennent , que l’Islam va édifier l’ensemble des lois qui s’appliquent à la communauté.

    Ces sourates et les autres sont la base du droit musulman actuel. Bien sûr, les écoles sont nombreuses, les interprétations différentes, parfois franchement opposées, mais le texte sacré est toujours le plus sollicité en matière de droit.

  • Exégèse dans les écoles sunnites
  • C‘est au début de l’ère Abbasside que se constituèrent les quatre grandes écoles, qui sont toujours vivantes et se partagent toute l’étendue de l’Islam sunnite. L’école hanafite se réclame du juriste Abu Hanifa, l’école malikite de Malik Ibn Anas, la troisième de l’imam Shaf »i et la dernière doit son nom à Ibn Hanbal. L’exégèse ayant un caractère global, il était normal que des écoles apparaissent, pour la prise en charge de toute la vie concrète musulmane. Chaque école précise sa solution devant les points controversés, intervient sur des détails de la vie cultuelle comme par exemple les mouvements et les positions de la prière; c’est tout un comportement quotidien qu’elles déterminent.
  • C‘est au début de l’ère Abbasside que se constituèrent les quatre grandes écoles, qui sont toujours vivantes et se partagent toute l’étendue de l’Islam sunnite. L’école hanafite se réclame du juriste Abu Hanifa, l’école malikite de Malik Ibn Anas, la troisième de l’imam Shaf »i et la dernière doit son nom à Ibn Hanbal. L’exégèse ayant un caractère global, il était normal que des écoles apparaissent, pour la prise en charge de toute la vie concrète musulmane. Chaque école précise sa solution devant les points controversés, intervient sur des détails de la vie cultuelle comme par exemple les mouvements et les positions de la prière; c’est tout un comportement quotidien qu’elles déterminent.
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  • Islam et rites anciens dans le Maghreb
  • L‘ Islam s’est incontestablement propagé assez rapidement au Maghreb, puis dans la péninsule ibérique. Cela est due en partie bien sûr aux campagnes de conquêtes militaires qui rencontraient de très sérieuses résistances de la part des autochtones berbères. Mais le succès de la nouvelle religion est surtout dû au travail patient et efficace des oulémas de l’époque qui faisaient preuve d’une étonnante souplesse, en intégrant les « valeurs culturelles » des pays conquis dans de savantes synthèses concernant notamment les aspects les plus sensibles concernant l’organisation interne, parfois millénaire des sociétés locales.
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  • Principes coraniques et pouvoir
  • L’Islam est lui-même communauté. Une communauté centrée sur le livre sacré et les traditions mohammedienes. Les prescriptions coraniques sont à la fois spirituelles et temporelles. Le Coran est le référent principal en matière de spiritualité, mais c’est aussi un document juridique et politique, voire un code de vie. Il faut toutefois noter que les principes coraniques ne-légifèrent pas en détail sur les question de pouvoir. La biographie du prophète laisse supposer que le pouvoir temporel ne l’intéressait que comme moyen pour achever sa mission. La Mecque conquise, l’Islam triomphant, il dut retourner à Médine alors que visiblement, le pouvoir allait être transféré à la Mecque. Il mourut d’ailleurs sans désigner d’héritier et tout porte à croire qu’il s’en abstint délibérément. Le résultat est que tous les pouvoirs (notamment celui des Ommeyyades et des Abbassides) se sont imposés par la pression ou la violence. Mais pour qu’une communauté musulmane se reconnaisse comme telle, elle doit organiser les trois pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif) conformément aux principes généraux dictés par le Coran et la tradition du prophète.
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  • Sunna, hadiths et vie du prophète Mohammed
  • Dans l’Islam Sunnite, on considère que la vie de Mohammed s’est déroulée sous une sorte de « lumière divine », sacrée qui rend ses comportements et ses dires tout aussi sacrés que la révélation elle-même . Le prophète jouissait d’un « état prophétique » permanent. C’est dire l’importance accordée à ses faits et gestes et leurs influences sur la vie quotidienne du musulman.

    L’ensemble des hadiths jugés authentiques, permet de reconstituer en partie la vie du prophète, son comportement en société, ses rapports aux fidèles. Indépendamment du message que cherche à transmettre le hadith, il recèle une foule de renseignements sur la vie quotidienne à l’époque du prophète. Les attitudes et comportements du prophète deviennent ainsi un modèle de conduite pour le croyant. Ces hadiths, lus le jour du vendredi et abondamment commentés à la mosquée (retransmis de nos jours par les médias) permettent au croyant d’imaginer le prophète en action ; d’édifier des « scénarios » qu’il reproduira lui-même dans sa vie quotidienne.

  • Premier État musulman à Médine ,Omeyyades et Abbassides
  • Il est à noter que toutes les religions antérieures à l’islam apparurent au sein de nations où un Etat constitué existait déjà. L’Islam lui, est apparu dans une Arabie tribale non unifiée. C’est l’islam qui dota l’Arabie d’un État dont Mohammed posa la première pierre. D’où l’expression: « el islam din wa dawla ».

    Le mot Umma, pratiquement intraduisible vient probablement de la même racine que Umm qui signifie « mère ». La Umma, c’est la communauté au sens le plus large du terme. « el-Umma el-islamiya », Communauté islamique n’est pas basée sur les liens de race ou de sang, mais sur la foi, l’appartenance à une même religion. C’est une communauté juridico-politico-religieuse.

  • Orthodoxie musulmane et fondamentalismes
  • Toutes les religions ont leurs extrêmes, dégagent des courants de pensée qui s’éloignent de la source fondamentale; non seulement des textes fondateurs mais aussi de la pratique même de la religion concernée, telle qu’elle s’est établie au cours des siècles et telle que pronée par les tenants du pouvoir spirituel ou politique (généralement les deux dans le monde arabo-musulman où l’islam est « religion d’état »). C’est à dire où l’on ne reconnaît pas le principe de laïcité au sens français par exemple.

    L’Islam orthodoxe sunnite a secrété très tôt des courants divergents, contradictoires et opposés sur le plan « doctrinal » *. Jusqu’à se scinder en shismes irréconciliables : chiisme, kharédjisme…

    L’époque contemporaine connaît au sein même de l’Islam orthodoxe donc en principe un bloc majoritaire et consensuel des dissensions profondes débouchant sur de graves fractures socio-politiques menant à la déstabilisation, et même au chaos des régimes et des régions entières.

 
 
 
 

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