Grandes réalisatrices algériennes: biographie et filmographie principale

Oct 23, 2020 | Cinéma arabe, Culture arabe

Panorama du cinéma  féminin algérien

Sélection et commentaires:

M.Boudaakkar

Le cinéma algérien a d’abord été un cinéma colonial, sous l’influence de la France, présentant le plus souvent une Algérie pacifiée, avec une population paisible vivant à l’ombre de colons bienveillants.

Durant la guerre d’indépendance, un « cinéma du maquis » s’est crée dans la clandestinité avec des moyens de fortune. Il fallait au moins réaliser quelques courts-métrages sous formes de « documentaires-témoins » de la lutte des moudjahidines de l’Armée de Libération Nationale (ANP). Des cinéastes auto-proclamés et amateurs s’engagèrent dans cette tâche, aidés par des cinéastes professionnels Français gagnés à la cause algérienne et des instructeurs soviétiques ou venus d’Egypte…

Evidement, ce cinéma embryonnaire, surtout documentaire était aussi un moyen pour le FLN de faire sa propagande… Il va sans dire qu’il était essentiellement masculin. On le sait, et on a abordé ce sujet dans plusieurs articles, les femmes algériennes ont participé activement à l’insurrection du 1er Novembre 1954. Certaines en gagnant de haute lutte le droit de porter une arme et d’appartenir à une katiba (unité principale composée de 100 hommes au maximum). D’autres furent affectées à des tâches moins risquées: infirmerie, transport des armes et de nourriture, informations… Mais point de cinéastes femmes au maquis.

Il faudra attendre l’indépendance pour que naisse réellement un cinéma Algérie, avec des  messages essentiellement politiques, souvent pour glorifier la lutte armée et rendre hommage à ses héros.
Les femmes s’en empareront tardivement, la première réalisatrice d’importance venant d’ailleurs du monde de l’écrit : en 1977, la romancière, poète et (future) académicienne française Assia Djebar va ainsi tourner son premier long-métrage de fiction.
Pour la première fois, une femme algérienne prend réellement la caméra pour raconter une histoire, dont l’imaginaire est encore fortement marqué par la guerre et la résistance. Ce cinéma encore méconnu revendique, difficilement, une soif de liberté, d’émancipation, en lutte face à un pouvoir politique parfois oppressant.
Durant des années, le cinéma algérien va être marqué par la guerre d’indépendance puis, des années plus tard, par la guerre civile.
Les réalisatrices algériennes n’y dérogeront pas, donnant leur point de vue féminin sur la guerre et les luttes.
Plus récemment, une nouvelle génération essaye toutefois de s’en échapper, en allant vers des fictions plus romancées ou plus comédies.
Avec une forme de début de maturité.

Assia Djebar, la première cinéaste algérienne

Sa courte biographie

Née le 4 août 1936 à Ouled Hamou (Algérie), Assia Djebar est issue de la petite bourgeoisie algérienne. Elle va suivre d’abords des études traditionnelles dans une école française, avant d’aller dans une école coranique privée.
Elle fera ses études supérieures en France, d’abord à l’École normale supérieure de Sèvres (elle en sera exclue pour avoir suivi le mot d’ordre de grève de l’UGEMA, l’Union générale des Étudiants musulmans algériens), puis un doctorat en lettres à l’université de Montpellier. D’abord professeure à la faculté d’Alger, elle devient l’une des écrivaines les plus brillantes et prolifiques du pays, lui valant le 16 juin 2005 d’être élue à l’Académie Française. Entre 1995 et 2001, elle enseignera même à l’Université de Baton-Rouge, en Louisiane.
Elle est décédée à Paris en 2015.

Sa filmographie principale

La nouba des femmes du Mont Chenoua (1977/79, Algérie, arabe et ST anglais, drame, 115’)

Lila, une architecte de 30 ans, retourne dans sa région natale, en compagnie de sa fille et de son mari handicapé, en chaise roulante depuis un accident. La nuit, elle est victime d’insomnie, accablée par la mort récente de ses parents et son expérience de la prison comme ancienne résistante ; le jour, elle subit un silence accablant, face à ce mari doublement impuissant, physiquement et psychologiquement.
Pour trouver une solution à cette impasse, Leila décide de sortir enquêter sur la disparition de son frère pendant la guerre. Bercée par une musique populaire omniprésente, le film est un aller-retour entre deux maisons, entre futur et passé récent, entre tradition et modernité, comme si Assia Djebbar essayait de recoller deux bouts d’une Algérie encore presque muette.

Prix : Critique Internationale au festival de Venise

Zerda et les chants de l’oubli (La) (1982, Algérie, arabe, 60 mn, documentaire)

Ce film est entièrement dédié à la mémoire et à l’histoire du Maghreb, opposant avec subtilité les images exotiques souhaitées par les forces coloniales, et l’autre facette du miroir, cette dure réalité vécue par les autochtones.

Prix : Meilleur film historique Festival de Berlin

Yamina Bachir-Chouikh, l’exploratrice de la société

Sa courte biographie

Née en 1954, Yamina Bachir s’est formée dès 1973 au métier de scripte, en entrant au Centre National du Cinéma Algérien. D’abord scripte sur des films de Merzak Allouache et Mohamed Lakhdar-Hamina, elle devient ensuite monteuse pour les films de Mohamed Chouikh, qu’elle va finalement épouser.
En 1982, elle participe à l’écriture de Vent de Sable, un drame long-métrage réalisé par son mari.

Yamina Bachir réalise son premier long-métrage en 2002, sur le thème du terrorisme islamiste en Algérie, avec un retentissement mondial.
Elle réalisera par la suite plusieurs documentaires, tout en développant une activité de productrice pour le cinéma algérien.

Sa filmographie principale

Rachida (2002, Algérie/France, arabe/français, 100 mn, drame)

Alors qu’elle se rend à l’école sans voile, Rachida, une jeune enseignante, se fait prendre à partie par un groupe de terroristes, où elle reconnait un ancien élève, Sofiane. Ce dernier lui demande de placer une bombe dans l’école, ce qu’elle refuse.
Laissée pour morte après qu’ils lui aient tiré dessus, Rachida va se réfugier avec sa mère dans son village. Pour se reconstruire, elle va vouloir reprendre une vie normale pour enseigner.
Mais comment va-t-elle réussir à gérer cette violence ambiante qui gagne cette Algérie des années sur 1990, sur fond de terrorisme et de poussée islamiste ?

Ce film extrêmement sensible traite d’une question politique très douloureuse. Avec des scènes poignantes, comme celle de cette maman mutique berçant du bout de l’orteil son bébé dans une nacelle tandis que son mari rejoint en silence les terroristes intégristes, ce 1er long-métrage réussi a connu un retentissement international.

Prix : Sélection Un certain Regard (Festival de Cannes) – Prix spécial du Jury Festival Film Méditerranéen de Belgique – Prix du festival de film de Londres – Prix du long-métrage Festival du Film d’Afrique de Marseille – Grand Prix du Jury du festival International du Film d’Amiens.
Louisa Sid Ammi (2003, Algérie/arabe, CM documentaire 26’)
Un portrait saisissant de la photographe et journaliste Louisa Sid Ammi : souhaitant initialement se consacrer à la photographie d’art, elle va se retrouver à couvrir les manifestations sociales de l’Algérie des années 1990, et elle va bientôt être le témoin d’un état quasi-insurrectionnel, marqué par la violence et le terrorisme.
Hier… aujourd’hui et demain (2010, Algérie/arabe, 105 mn, doc)
Dans ce film documentaire, la réalisatrice explore une fois encore l’histoire récente de l’Algérie, en abordant le thème de la libération à travers un regard féminin, celui des Moudjahidates.

Ces combattantes du peuple ont posé des bombes, caché des armes, hébergé des soldats, soigné des blessés, pour aider de manière active à la libération de leur pays. Yamina Bachir est repartie à leur rencontre, pour savoir ce qu’elles avaient gardé de ce passé violent.

Djamila Sahraoui, la militante

Sa courte biographie

Née en 1950 à Tazmalt, Djamila Sahraoui a d’abord suivi des études de lettres en Algérie, avant de venir à Paris s’inscrire à l’IDHEC.

Elle a écrit et réalisé de nombreux documentaires, traitant notamment de la guerre d’indépendance et du rôle des femmes dans cette lutte.
Avec des documentaires plus intimistes, elle explore ensuite la place de la jeunesse dans cette nouvelle société algérienne, lui valant d’être lauréate de la Villa Médicis Hors les Murs.

En passant à la fiction, Djamila Sahraoui a su conserver ce regard acéré de la documentaliste et de la journaliste, explore avec vérité et sensibilité les grands thèmes et les maux de la société algérienne.

Sa filmographie principale (fiction)

Houria (1980, France-Algérie, CM 26 min)

Barakat (2006, France-Algérie-Tunisie/arabe-français, drame 105’)

En pleine guerre civile, Amel, une jeune urgentiste, cherche son mari Mourad, un journaliste disparu. Mort ou kidnappé, il a probablement été victime de ses articles. Aidée de Khalidja, une ancienne maquisarde, toutes deux vont partir à la recherche de l’homme, en se confrontant au GIA d’une part et à l’armée d’autre part.

Barakat ! 

Prix : Meilleur film Festival international du film de Dubaï – Meilleure première œuvre et meilleur scénario Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.

Yema (2012, France/Algérie, français-arabe, drame 91 mn)

Ouardia, une mère de famille, revient sur les terres familiales pour enterrer son fils Tarik, un militaire. Son deuil est d’autant plus terrible qu’elle soupçonne Ali, le fils maudit, islamiste caché dans le maquis, d’en être l’assassin. Une femme peut-elle retrouver la lumière de la vie entre haine et pardon ?
L’arrivée de l’enfant de Malia, une femme aimée par les deux frères morte en accouchant, semble l’aider à une forme de réconciliation. Mais comment va-t-elle réagir en voyant le retour d’Ali, gravement blessé ?
Ce film évoque avec force le drame d’une Algérie fracturée et endeuillée, à travers le regard d’une mère qui vit la même chose.

Prix : Meilleure réalisation Festival d’Amiens

Yasmine Chouikh, la fin de la décennie noire

Sa courte biographie

Née en 1982 à Alger, Yasmine Chouikh est fille de parents cinéastes. Tout en faisant des études de psychologie, elle va donc se former sur le tas aux métiers du cinéma et faire une formation d’été à la Fémis à Paris. 
Elle commencera même comme assistante dès 14 ans.
D’abord actrice, elle va réaliser ses premiers courts-métrage à partir des années 2000. Avec Karim Moussaoui, Hassen Ferhani ou Lamine Ammar-Khodja, Yasmine Chouikh fait partie de cette nouvelle génération qui veut oublier la décennie noire des années 1990, pour aborder des thèmes plus légers que le terrorisme et la violence, jusque-là omniprésents dans le cinéma algérien.
Son premier long-métrage, une vraie comédie dramatique romantique, revendique totalement ce nouveau ton.

Sa filmographie principale

El bab (La Porte) (2006, Algérie/arabe, court-métrage 8’)

Constamment au service de sa famille, Samia vit cloîtrée dans une grande maison. Attirée par une lumière du dehors, elle cherche bien à sortir mais à chaque fois, une tâche la rappelle à l’intérieur. Le jour où elle arrive enfin à franchir la porte, son frère se confronte à elle. La réalisatrice aborde avec poésie le thème de ce qu’elle appelle « l’exil interne», tous ces obstacles empêchant notre épanouissement.

El Bab الباب from Yasmine Chouikh on Vimeo.

The story of Samia, a young woman going about her daily housework. The light coming through a window fascinates her. Each time she tries to reach the light she is called upon by one of her family members to tend to his or her needs.

El djinn (2010, Algérie/arabe, CM fiction conte, 21 mn)

Tourné dans les paysages féériques de la région du Taghit, le film veut aborder la place de la femme dans les tribus sahariennes.
Dans une tribu entre ksars et dunes, un homme stérile fait un pacte avec un djinn, qui reste invisible dans toute l’histoire : il veut bien aider l’homme, à condition de récupérer son premier bébé. Mais à la naissance de sa première fille, l’homme refuse.
Le djinn décide alors de posséder toutes les femmes de la tribu…
A sa puberté, Amber va avoir trois jours pour échapper au Djinn, mais sa rencontre avec Amel va tout bouleverser….

EL DJINN from Yasmine Chouikh on Vimeo.

Jusqu’à la fin des temps (2017, Algérie/algérien, 94’, comédie romantique)

C’est bientôt le grand pèlerinage d’été, où toutes les familles viennent se recueillir sur les tombes, sous la protection de Sidi Boulekbour, un marabout situé en haut de la montagne. Dans le bus qui transporte les pèlerins se trouve Joher, 60 ans, qui vient prier sur la tombe de sa sœur.
En rencontrant le gardien des lieux, Ali, elle décide de lui demander un service : elle aimerait qu’il l’aide à préparer ses propres funérailles. Le cimetière d’Ali, lieu de mort, va se transformer doucement en théâtre amoureux, lieu de vie.
Prix : Annab d’Or Festival d’Oran- Meilleur film du festival International du Film de Mascate.

Sofia Djama, changer la représentation des femmes

Sa courte biographie    

Née à Oran en 1979, Sofia Djama a suivi une faculté de lettres et de langues étrangères. Alors qu’elle travaille dans le monde de la publicité, elle se met à l’écriture de nouvelles, dont elle tirera l’histoire de son premier court-métrage.
En 2015, elle s’engage aussi dans la défense des femmes, en créant sur les réseaux sociaux le hashtag #Ma Dignité n’est pas dans la longueur de ma jupe.

Sa filmographie principale

Les 100 pas de Monsieur X, (2011, France/arabe, CM drame, 6’)

Au petit matin, Monsieur X et son ami Jorg le Suédois, se promènent sur une plage. Mais Monsieur X constate qu’il ne laisse aucune trace de pas dans le sable, ni ombre… Monsieur X par partir enquêter sur les preuves de son existence, ses traces de pas.

Mollement, un samedi matin (2012, France/arabe, comédie CM 28’)

Victime d’un violeur, Myassa a la chance de tomber sur un impuissant. En rentrant chez elle, elle file se doucher mais elle est en panne.
Le samedi matin, Myassa a deux objectifs : porter plainte et trouver un plombier. Mais elle retombe son violeur…
Sur une thématique dramatique, la réalisatrice propose une comédie efficace, où sont moqués la bureaucratie algérienne, le fanatisme religieux et la violence faite aux femmes.
Prix : Meilleure première oeuvre Festival de Clermont-Ferrand – Meilleur scenario Festival de Vérone – Meilleur court-métrage Festival de Malmo – Prix du meilleur court-métrage Festival de Tunis – Grand prix Festival de Louxor

Les bienheureux

(2012, France-Belgique/arabe-français, drame, 102 mn)

Quelques années après la guerre civile, Amal et Samir décident de fêter leurs 20 ans de mariage. C’est l’heure des bilans, Samir s’accommodant de la situation et Amal regrettant d’avoir perdu ses illusions.
Au même moment, leur fils Fahim erre en ville avec ses amis, dans une ville qui se referme sur elle-même.
Prix : Meilleur Premier Film au Cinemed Montpellier – Meilleur réalisation Festival de Dubaï – prix du public Festival Black Movie de Genève et Mention Grand Prix – Sélection Mostra de Venise, Meilleur prix d’interprétation féminine – Meilleure œuvre de fiction FIFF
Le film a obtenu le Brian Award lors de la Sélection Horizons de La Mostra de Venise : l’objectif est de récompenser une œuvre cinématographique défendant les valeurs universelles d’humanisme, de démocratie, de pluralisme et de liberté de penser, sans distinction de genre ou d’orientation sexuelle.

Mounia Meddour, l’exilée césarisée

Sa courte biographie   

Née en en 1978 à Moscou, Mounia Meddour possède la double nationalité française et algérienne.
Menacé de mort par les islamistes, son père, le réalisateur Azzedine Meddour, et sa famille se sont installés en France alors qu’elle a 18 ans : elle subit alors cet exil comme un vrai déracinement, lui posant la question des racines et de l’identité.
Elle suit d’abord des études de journalisme, avant de s’orienter vers le cinéma documentaire, à travers les cours du CEFPF puis de la Femis.
Mariée au producteur et réalisateur Xavier Gens, elle est son assistant-réalisateur en 2007 sur le long-métrage Hitman.

Après avoir réalisé deux documentaires, elle choisit en 2012 une formation complémentaire au CEFPF, La réalisation de fiction : les choix artistiques et les solutions techniques.
Son premier LM en 2019, Papicha, a obtenu le César 2020 du Meilleur Premier Film.

Sa filmographie principale

Particules élémentaires (2007, France/français, doc, 50’)
Alors que l’innovation n’a jamais été aussi importante, les facultés des sciences n’attirent plus les étudiants en France. La réalisatrice explore les causes de cette désaffection pour la science, au détriment d’autres valeurs ?

PARTICULES ÉLÉMENTAIRES bande-annonce VF from GENERATION VIDEO on Vimeo.

La Cuisine en héritage (2009, France/français, documentaire 52’ 52 min)
Exilée, Mounia Meddour explore ses racines maghrébines à travers la cuisine marocaine et la transmission des secrets de cuisine d’une génération à l’autre.

CULINARY INHERITANCE – a documentary by Mounia Meddour from INSOMNIA World Sales on Vimeo.

Edwige (2012, France/français, drame féminin 15’)

Célibataire vivant seul, Edwige est femme de chambre dans un hôtel normand. Sa rencontre avec un nouveau client va tout changer de sa vision de la vie.

Edwige from oriGine films on Vimeo.

Prix : Ours d’Or du Festival des nations d’Ebensee (Autriche) – Prix Ciné + Festival des Jeunes Réalisateurs de St Jean-de-Luz – Grand Prix du Jury/Prix de la presse/Prix d’interprétation au Festival de Pontault-Combault –Prix UniFrance du court-métrage 2012

Papicha (2019, France-Algérie-Qatar-Belgique/français-arabe, drame, 108’)

Dans les années 90 à Alger, Nedjma, 18 ans, rêve de devenir styliste. Une fois la nuit tombée, elle fait le mur de sa cité universitaire pour aller en boîte de nuit. Là, elle veut montrer ses plus belles créations aux « papichas », ces jeunes algéroises coquettes et un peu futiles, en mode lolitas. Voyant la situation du pays se dégrader, Nedjma décide alors de se battre pour sauver leurs libertés. Bravant l’interdiction des islamistes de son université, elle décide d’organiser un défilé de mode.

La réalisatrice a choisi le prénom de l’héroïne  pour rendre hommage au chef-d’œuvre de Kateb. Papicha est un film noir mais porteur de lumière, que la réalisatrice reconnait avoir porté plus de 15 ans en elle. Elle avoue avoir été elle-même sans le savoir une « papicha », entre relations amoureuses et soirées au bout de la nuit, sur la folle musique des Spice Girls.

Symbole d’une liberté revendiquée, le film a pourtant été censuré à sa sortie en Algérie, alors qu’il connaissait au même moment un succès international dans de nombreux festivals.

 

Prix : Alice Guy 2020 – Meilleur film arabe festival El Gouna – Prix du public et du scénario Festival d’Angoulême – César meilleur Espoir Féminin – Cesar Meilleur Premier Film

Houria (2020, en production)

Autres projets en écriture : La promenade / La planche / Adieu Vierzon !

Pour en savoir plus

Histoire du cinéma maghrébin et algérien

Interview de Mounia Meddour, pour la sortie du film Papicha.

Cinéma algérien et décennie noire.

Le cinéma au Maghreb et son public.
Rôle des réalisatrices algériennes et maghrébines dans la reconstruction post-coloniale.

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Octobre 2020

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