Le soufisme dans la civilisation arabo-musulmane

Oct 28, 2020 | Histoire, Islam

التصوف في الإسلام

                                                                                                   Derviches tourneurs. Irak-Iran

Le soufisme :

soufi. L’origine du mot est inconnue. Il existe plusieurs hypothèses à ce sujet, mais aucune n’a force de certitude. L’usage du mot ne s’est répandu qu’au deuxième siècle de l’Hégire (neuvième de l’ère chrétienne). Son sens a évolué au cours du temps. Il a d’abord désigné l’ascèse et la dévotion, avant de désigner le savoir “de l’intérieur” (isotérique). En effet, les chercheurs considèrent que la religion consiste en “extérieur” (exotérique) et “intérieur” (isotérique). L’exotérique est le respect des commandements de la chari’a, comprenant les actions et les rites cultuels, tandis que l’isotérique est une expérience spirituelle libre et sincère que recherche l’adepte. Les soufis se rassemblent sous la guidance d’un chaykh qui a reçu la connaissance isotérique de ceux qui l’ont précédé. Ils forment une tariqa (confrérie) ayant son rituel propre qui – en principe – n’est pas en contradiction avec la chari’a, même si certains se sont rendus célèbres pour des errements que les chaykhs et les savants de l’exotérique ont condamnés. Le soufi peut parvenir à une sorte de sainteté (la walaya) et et recevoir alors des karamat (pouvoirs surnaturels) qui le font connaître.

جلال الدين الرومي Jalâl ad-Dîn ar-Rûmi

Les confréries soufies ont joué un rôle important dans l’islamisation en Asie et en Afrique, car elles ont enseigné le message Muhammadien en suivant cette méthode que nous avons évoquée et qui crée le désir au lieu d’inspirer la crainte(2) , de même qu’elle s’adresse à chaque être humain en fonction du niveau de conscience qui est le sien. Ces expériences et ces pouvoirs ont inspiré de nombreux récits dont le but principal est d’éduquer l’auditeur ou le lecteur par un enseignement indirect qui fait évoluer sa compréhension des réalités supérieures.

Principales confréries

La qâiriyya

Présente surtout en  Afrique noire, , la Qaâdiriyya, fondée en 1166 par Moulay Abdelkader al-Jilâni est surtout active au proche-orient et en Inde.

La Sanoussiya

Fondée au début du xixe siècle par le Cheikh Mohammed Ben al-Sanoussi, elle est active surtout en Lybie et dans les régions sahariennes

C’est un mouvement qui s’est définitivement éloigné du soufisme pour prôner un exotérisme réformiste de type islamiste comme le dogme wahhabite en Arabie Saoudite et le courant dit mahdiste au Soudan.

La Tidjaniyya

la Tijaniyya, fondée au Maghreb à la fin du du 18ème siècle  et s’est répandue en Afrique subsaharienne. Cette tarîqa professe l’adhésion sans restriction aux préceptes coraniques (prières, aumône, jeune, pèlerinage à la Mecque, éviter de faire du tort à son prochain, etc.)

Elle attache une grande importance à la culture et l’éducation, et encense l’adhésion individuelle du disciple (murîd)

La Mouridiyya

La Mouridiyya, , est une confrérie soufie très présente au Sénégal et en Gambie, avec un siège dans la ville sainte de Touba au Sénégal. Son fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba a laissé des milliers d’oeuvres sur l’ensemble des domaines de l’Islam.

L’ordre Mawlawi

Cette tarîqa est surtout connu en Iran et au Proche-Orient grâce aux derviches tourneurs

Confrérie soufie – Afghanistan
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Bibliographie indicative :

  • Ibn Al-Fârid, Hâtif Isfahâni, Hâfiz, Djâmi, Saadi, Bâbâ, Tahir, La Danse de l’âme : Recueil d’odes mystiques et de quatrains des soufis, Toulouse, InTexte, coll. « D’Orient et d’Occident », 2006
  • ‘Ata’ Allâh Al-Iskandarî (trad. Cheikh abd Allah Penot), De l’abandon de la volonté propre, Editions Alif

  Abdelkader (trad. Cheikh abd Allah Penot), Le Livre des haltes, Dervy, coll. « L’être et    l’esprit », mai 2008

  Eva de Vitray-Meyerovitch

   Anthologie du soufisme, Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1995

  • Leonard Lewisohn, La sagesse du soufisme, Traduit de l’anglais par Bernard Duband, Paris, Éditions Véga, 2002. (Anthologie établie par un des meilleurs spécialistes américains du soufisme)

La civilisation arabo-musulmane a comme les autres accordé un immense intérêt à l’amour. Nombreuses sont les poésies et les écrits qui en témoignent.

 
 
 

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