MODE ISLAMIQUE: ENTRE RIGORISME RELIGIEUX ET BUSINESS

Jan 26, 2025 | Culture arabe, Société

Mode islamique : les tenues « légères »

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M. Boudaakkar avec la collaboration de Fadéla Médiène

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Comment bien choisir ses vêtements pour se relaxer, bien dormir ou tout
simplement rester chez soi ?  
L’habillement, dans le monde arabo-musulman, dépend de plusieurs facteurs : la
religion, la culture locale ancestrale (très souvent millénaire, établie bien avant
l’arrivée de l’Islam et ses règles), le climat avec ses changements de saisons, les
activités économiques et sociales des habitants de telles ou telle région, de ce
vaste ensemble qui fut un empire allant des confins des Indes jusqu’en
Andalousie (Espagne musulmane). Il s’agit ici, bien sûr de l’habillement
traditionnel.

Aujourd’hui, il est clair que l’habit occidental moderne a fini par gagner
l’ensemble de la planète ; la ou les modes européennes se sont imposées même dans les régions et pays ayant été à l’origine de grandes civilisations tels que la Chine, le Japon, l’Inde, l’Iran (ancienne Perse)…Le monde arabo-musulman, après la chute de l’empire et la longue période de décadence, suivie de la manière de s’habiller pas toujours conforme aux habitudes culturelles et religieuses du pays en question.
Aujourd’hui, pour rester dans la sphère de l’habillement concernant les pays
arabo-musulmans, disons que l’on assiste à la cohabitation plus ou moins
pacifique et parfois même complémentaire des deux façons de s’habiller. La
mode occidentale est globalement tolérée et même recherchée généralement par les classes aisées, ou pour des raisons professionnelles quand une opportunité de travail par exemple se présente chez un employeur occidental ou quand les nécessités professionnelles exigent desdéplacements fréquents dans le monde (des affaires) occidentales. Parfois, c’est une simple question de choix
personnel, histoire de goût ou de se distinguer des autres en prenant ses distances avec les traditions jugées démodées, dépassées…

Habit légers d’intérieur : histoire de pyjama !
Disons-le tout de suite : le pyjama, vêtement d’intérieur par définition, est une
invention occidentale. Homme ou femme, l’occidental (e) n’a que l’embarras, le
soir, d’enfiler un beau pyjama de soie ou un vieux t-shirt oversize ! Pyjama, T-
shirt ou nuisette…En fait, en Occident, concernant ce détail, il n’y a pas de
recommandations officielle.
En Occident, comme en orient, il n’existe pas de règle de quelque sorte que cela
soit pour définir un habit règlementaire avant d’aller au lit…Chacun ses

préférences. D’aucuns, d’où qu’ils soient et quelles que soient leurs croyances donnent une grande importance au vêtement qu’ils doivent porter pour dormir.
Il y a celles, ceux qui préfèrent être en pyjama classique ; tandis que d’autres sentent plus à l’aise en chemise de nuit ample classique ou en t-shirt.
Les pyjamas tels que conçus par les occidentaux, pour les hommes et les femmes, peuvent très bien convenir en milieu musulmans, pour les célibataires, comme pour les couples ! Il s’agit d’ensembles coordonnés de hauts en bas qui
ont l’avantage de couvrir tout le corps, ce qui est conforme au principe de pudeur, pierre angulaire de la mode dite islamique ou « modeste ». Le principe adopté, il faut évidemment que le pantalon soit ample, à la fois pour respecter le principe de pudeur et pour plus de confort. Choisir aussi le tissu qui convient par rapport à la saison, à la température de la maison, et surtout à la sensibilité de la peau du porteur ou de la porteuse. Les femmes peuvent -dans la mesure où il s’agit de rester dans l’intimité du lit ou du gynécée – se permettre de choisir des couleurs plus féminines, plus coquettes ; elles ne seront vues dans cette apparat que par leur époux ou leurs enfants.
Mieux, pour les dames, elles peuvent troquer la veste qui accompagne traditionnellement le pantalon de pyjama par une large tunique telle qu’une abaya qui ne serait pas utilisée comme vêtement de sortie, mais uniquement
comme complément de pyjama pour dormir ou « traîner à la maison » !

Toujours pour les dames, les robes de nuit et autres nuisettes sont une option tout à fait conforme aux règles du « pudique et peuvent s’avérer même plus pratiques, plus confortables que le port d’un pantalon pyjama classique
recouvert d’une tunique ou d’une abaya. Il en existe toute une variété de styles et de longueurs qui convient aussi bien aux nuits solitaires qu’aux nuits en couple, assurant confort douillet et chaleur intime.

La djellaba comme vêtement d’intérieur et de détente
Contrairement à l’abaya qui est un vêtement à l’origine essentiellement moyen- oriental, la djellaba est un habit typiquement maghrébin. Au début, réservée aux hommes, aujourd’hui elle est aussi portée par les femmes, moyennant des coupes plus adaptées, des couleurs et des motifs qui conviennent mieux au genre
féminin.
Ample, confortable, adaptable à toutes les formes de corpulences, elle est habit de sortie, mais elle est également le vêtement idéal pour rester à la maison, vaquer aux occupations domestique sans gêner les mouvements. Contrairement à l’abaya, encore une fois, il ne s’agit pas d’un vêtement lié spécifiquement à une religion . Portée également en Egypte et dans certains pays du Moyen-Orient, on la trouve également potée par les communautés juives ou chrétiennes.
C’est à la fois un habit simple et modeste pour la vie quotidienne, notamment si l’on doit rester à la maison, mais aussi un habit pour les grandes occasions, moyennant des arrangements en termes de coupe, de choix des tissus, des teintes et éventuellement des motifs décoratifs .
La djellaba, pour les hommes comme pour les femmes, peut donc servir comme tenue de nuit, pour le « farniente » à domicile et même pour faire ses prières . Il est à noter dans ce cas, qu’il vaut mieux ne pas porter la même que celle qui a servi pour dormir, pour éviter la présence de toute « impureté », qui rendrait la prière non valable .

La djellaba est une robe longue et ample, généralement de couleur noire mais on
peut la trouver de plus en plus en différentes de teintes. Normalement elle est
faite de soie ou de coton ou d’un mélange des deux. Des djellabas en laines
existent aussi pour les saisons fraîches. Elle se distingue notamment par sa
capuche intégrée.
La djellaba – surtout pour les femmes – peut être ajustée à la taille par une
ceinture, mais doit cependant garder le caractère ample propre à l’habillement
islamique. La ceinture peut être serties ou porter les motifs de décoration
propres à la région.
En plus de la capuche, signalons que la djellaba est une robe à manches longues
ou courtes. Là encore, la longueur des manches, en plus du choix du tissu, de la
couleur et des motifs décoratifs, permet de personnaliser la tenue .
Choisir toujours des tissus confortables et respirants

 Si vous préférez dormir habillé(e), optez pour des vêtements amples et souples,
qui ne compriment pas le corps et ne restreignent pas les mouvements durant la
nuit. Choisissez des coupes qui correspondent à votre taille et vous permettent
une liberté de mouvement maximum.
Les tissus dits « respirants » contribuent à maintenir une température corporelle
optimale, à réduire l’humidité et à offrir une sensation générale de bien-être.
Parmi ces tissus « respirants » :
– Le coton, qui permet à l’air de circuler librement à travers les fibres,
évitant ainsi la surchauffe. Par ailleurs, il est doux au toucher et,
absorbant, il aide à absorber la transpiration. Le jersey de coton, plus
extensible, offre en plus une plus grande liberté de mouvements.

– Le lin. C’est un tissu naturel léger et respirant qui a la capacité de réguler
la température corporelle en favorisant une bonne circulation de l’air. Il
est également connu pour son toucher frais, ce qui fait un choix idéal pour
les nuits particulièrement chaudes.
– La soie. Une option, certes luxueuse, mais légère ! Idéale pour celles,
ceux qui cherchent un confort maximum. Elle est naturellement respirante
et permet elle aussi de réguler la température en conservant la chaleur par
temps froid et en dissipant la chaleur par temps chaud.
– Le modal. Il s’agit d’un textile artificiel obtenu par filage de fibres de
cellulose de bois. Il offre une grande douceur et une grande respirabilité.
Il est également très absorbant, ce qui conviendrait parfaitement à celles et
ceux qui connaissent des épisodes de sudation fort durant la nuit.
– Il existe aussi des pyjamas en « angora », aux fibres douces, légères et
chaudes. Il faut toutefois faire attention : certaines personnes peuvent être
allergiques à ces fibres.
– Les fibres naturelles dérivées du chanvre gagnent aussi en popularité pour
leur résistance et leur respirabilité, limitant la surchauffe pendant la nuit.
– Enfin, le cachemire peut être apprécié pour sa douceur, sa légèreté et sa
capacité à fournir une isolation thermique efficace. Il peut conserver la
chaleur par temps froid et procurer une sensation de chaleur sans lourdeur
excessive.
Eviter les matières qui provoquent des démangeaisons

Il faut bien regarder les étiquettes contenant la composition du tissu avant
d’acheter car certaines matières peuvent malheureusement provoquer des
irritations cutanées. C’est notamment, hélas, le cas de la laine fort utilisée dans
les habits traditionnels dans le monde arabo-islamique. Mais attention : la laine
de qualité supérieure, comme celle des « mérinos », est souvent beaucoup plus
douce et le risque d’irritations est moindre.

Les matières synthétiques : à éviter autant que possible

Les tissus artificiels, synthétiques, comme le polyester, le nylon ou le
polyamide, ont la faculté de piéger la chaleur, provoquer une accumulation de
chaleur ou d’humidité et causer une sensation d’inconfort. Privilégiez les tissus
naturels cités plus haut afin de laisser la peau respirer et limiter ainsi les risques
d’irritations cutanées.
Les tissus naturels ont souvent une durabilité supérieure aux fibres synthétiques
qui ont tendance à s’user rapidement avec le temps. Investir dans des vêtements
de nuit de qualité s’avère donc un choix judicieux à long terme et permet

d’éviter de mauvaises surprises…Sans compter que les fibres synthétiques,
souvent dérivées du pétrole ont un impact environnemental catastrophique,
beaucoup plus dévastateur que les matières naturelles.

Les vêtements de nuits doivent être régulièrement lavés
Tout comme pour les draps, les pyjamas et autres vêtements de nuit ont besoin
de lavages réguliers ! Au fil du temps, nos vêtements de nuit peuvent accumuler
des cellules mortes de la peau,, des bactéries, des résidus de transpiration ou des
allergènes. Des odeurs peuvent aussi s’incruster au bout de quelques jours dans
les fibres des vêtements.
Un lavage régulier favorise donc le confort et la sensation de fraîcheur ; permet
d’éliminer ces contaminants, réduisant ainsi le risque d’irritation cutanée,
d’allergies et de problèmes dermatologiques. Laver régulièrement vos tuniques,
abayas, chemises de nuit ou pantalons-pyjama permet aussi de prolonger leur
durée de vie.

S’adapter à la saison et au mode vie intérieur correspondant
Les variations de température et l’humidité peuvent influencer vos nuits. C’est la
raison pour laquelle il faut se couvrir selon la saison, même pour aller au lit ! La
tenue de nuit doit être adaptée à la température de la chambre, voire à la

température extérieure, si l’on veut dormir avec la fenêtre ouverte.
En hiver, privilégier des tissus plus chauds, choisir des vestes de pyjama, des
tuniques à manches longues des pantalons longs afin de conserver la chaleur
corporelle . Au besoin, ne pas hésiter à ajouter des chaussettes et quelques plaids
ou couverture.

Est-il sain de porter des sous-vêtements pour dormir ?
En fait, nous ne savons pas avec certitude si dans la civilisation arabo-
musulmane et dans les temps anciens, les populations portaient des sous-
vêtements tels que nous les connaissons aujourd’hui : slips pour femmes et
hommes, caleçons, soutiens-gorges etc…
Aujourd’hui, ils sont de mises, comme partout, produits de l’Occident, repris
pratiquement par tous les habitants de la planète. Et devenu quasiment une
obligation ; adultes et enfants se sentant mal à l’aise sans, même bien habillés de
pied en cap ! Question de religion, c’est simple, il n’y a pas de règle ! Libre à chacun de
dormir avec ou sans sous-vêtements. Cela dépend des préférences individuelles
en matière de confort.
Toujours est-il que sur le plan de l’hygiène, ces « accessoires » vestimentaires
sont indéniablement utiles et efficaces. Pour les enfants et les adultes souffrant
de problèmes tels que l’incontinence et autres indispositions temporaires, ils
deviennent une obligation ! Bref, une belle invention dont plus personne ne peut
se passer.
On ne sait pas si dans le monde médiéval arabo-musulman, y compris durant
« l’âge d’or », en incluant cette perle qu’était le Royaume d’Andalousie en
Espagne, si les femmes portaient des soutient-gorges ou un quelconque
accessoire apparenté, afin de soutenir leur poitrine. Il se trouve que là encore, ce
sous-vêtement rempli pleinement les exigences de « pudeur » propres aux règles
d’habillement islamiques, en protégeant des regards une partie du corps féminin
destinée à être cachée autant que ne le sont les parties dites « intimes ». Sans
parler du confort que cela apporte aux femmes notamment en ce qui concerne la
mobilité, notamment quand elles ont en charge les affaires de la maison ;
ménage, garde des enfants. La seule recommandation est d’éviter de porter des
sous-vêtements trop serré.
Enfin, signalons qu’il n’y a aucune règle en Islam qui empêcherait de dormir
nu ! Cela est valable pour les hommes comme pour les femmes et les enfants. A
condition juste -c’est toujours la même obligation que pour les tenues de sortie-
de préserver la fameuse « ‘awra », parties du corps à dissimuler en toutes
circonstances. Pour cela, une bonne couverture, couvrant jusqu’aux pieds
pourrait faire l’affaire.

Qu’en est-il du marché de la lingerie dans le monde arabo-musulman ?
Malgré les incertitudes historiques sur l’usage ou non des dessous, comme nous
l’avons vu plus haut, ces « « accessoires vestimentaires ont déferlé dans les
régions islamisées au même titre que le reste des habits occidentaux. Leur utilité,
leur efficacité en matière d’hygiène, ne prêtant guère à controverses (surtout
que, comme leur nom l’indique, ils sont par définition en-dessous des habits,
modernes ou traditionnels et donc invisibles …
Du coup, aujourd’hui, le marché de la lingerie est en pleine expansion au
Moyen-Orient mais aussi dans tous les pays d’Islam y compris l’Asie extrême
(Indonésie) et l’Afrique sub-saharienne. Les dépenses moyennes, rien qu’en
Arabie, représentent le double de celles de la France !

Depuis bien longtemps, les souks du Moyen-Orient offraient des étalages de
sous-vêtements féminins, dont les couleurs criardes mettaient encore plus en
valeur les coupes suggestives ! La clientèle étaient souvent voilée ;
généralement les clientes se présentaient en groupes, très exigeantes face au
vendeur (toujours un homme dans ce genre d’échoppes).
Très peu d’hommes osaient franchir la porte de ces boutiques et quand ils le
faisaient, c’était pour annoncer leur prochaine nuit de noces, comme pour se
justifier. Mais depuis, des magasins spécialisés on essaimé dans les centres villes
des capitales arabes et les galeries commerciales des pays du Golfe, sur fond de
véritable boom de la lingerie. Il semblerait que le Moyen-Orient soit devenu le
premier marché mondial.

Les sous-vêtements dans les pays du Golfe et les grandes marques.
L’agglomération du Caire est devenue désormais la plus importante du monde
arabe avec ses vingt millions d’habitants. Son centre compte à présent de
nombreuses boutiques de lingerie. Elles sont généralement construite sur deux
niveaux : au-dessous, présentation des modèles en vitrines et exposition
également à l’intérieur. Mais gérant masculin à l’entrée !
Les clientes sont assistées par des vendeuses à l’étage afin de comparer et
d’essayer les produits afin d’acheter en toute tranquillité. Les modèles
traditionnels peuvent côtoyer des créations plus osées.
Le succès de telles boutiques a encouragé les grandes marques internationales à
implanter leurs propres enseignes au Caire, avec Victoria’s Secret dès 2013,
suivie par Etam, La Vie en Rose ou Women Secret.
Mais c’est l’Arabie saoudite, avec un marché déjà estimé à un milliard de dollars
en 2017, qui attire le plus les professionnels de la lingerie. On considère que les
Saoudiennes achètent deux fois plus de sous-vêtements que les Françaises, avec
une préférence marquée pour la lingerie haut de gamme et les marques de luxe
européennes.
Depuis une dizaine d’années, les autorités saoudiennes ont décrété que seules les
femmes pourraient travailler dans les boutiques de lingerie jusque là tenues
exclusivement par des hommes. Les magasins spécialisés ont alors connu un
essor spectaculaire, malgré la concurrence des ventes en ligne, elles aussi
prospères. Il existe aussi un circuit « parallèle » non moins prospère : celui des
ventes directes à domicile-par des femmes, bien sûr), avec présentation des
modèles, conseils et essayage. Mais il est réservé à une clientèle richissime et les
« séances » sont facturées à plus d’un millier de dollars !

Entrepreneuses du Golfe : audace et dynamisme
Les Emirats du Golfe ne sont pas restés inactifs devant une telle manne
financière. Dubaï a naturellement développé son offre en matière de lingerie,
avec l’installation des grandes marques dans ses « malls » commerciaux ou dans
des boutiques spécialisées au sein des quartiers riches. Le fait que cet émirat soit
devenu une destination touristique pour riches, a sans doute été favorable à
l’essor de cette industrie textile, avec son volet « dessous de marque » pour
femmes riches.
L’entreprise canadienne La Senza, d’abord rachetée par un fond koweitien, est
désormais la propriété d’un groupe émirati, possédant une dizaine de boutiques
réparties dans tout Dubaï. L’enseigne française Chantelle, l’anglaise Agent
Provocateur ou les italiennes La Perla et Intimissimi ont aussi, avec bien
d’autres, de belles parts de marché.
La célèbre influenceuse Kim Kardachian a même choisi le Golfe pour le
développement fulgurant de sa marque « Skims » dont les sous-vêtements
peuvent être livrés à domicile. Compter : deux heures pour Dubaï et trois heures
pour Riyad.
Bien loin de ces stratégies de groupes, des créatrices arabes ont largement
contribué par leur génie créatif ) l’expansion de ce marché très porteur de la
lingerie. L’Egyptienne Nada Adel a ainsi lancé sa propre marque depuis le
quartier cairote de Garden City, avec pour objectif déclaré de rendre belles et
confiantes ses futures clientes.
Deux entrepreneuses américaines, l’une d’origine palestinienne, Christina
Ganim, l’autre italienne, Nicola Isabel, ont fondé à Ramallah la marque Kenz
qui signifie en arabe « trésor » et dont les produits sont vendus en ligne. La
Cisjordanie, toujours majoritairement occupée par Israël, toute opration de type
commercial devient problématique. Malgré ces difficultés, Kenz a rapidement
conquis sa niche au Moyen-Orient. Les deux entrepreneuses pensent que l’achat
en ligne peut créer une expérience confortable et commode de shopping pour les
femmes arabes.
Sarah al Abdulkareem a fondé, quant à elle « Madame Bijouxx » à Koweit .
L’offre initiale -la lingerie- s’est transformée ensuite en une gamme plus vaste
de vêtements féminins. Mais elle regrette les préjugés encore tenaces dans le
monde arabe l’encontre de la lingerie.

Les vêtements « légers » sont-ils compatibles avec l’acte de prière ?
 Le principe fondamental qui guide le musulman dans la façon dont il doit
s’habiller, s’applique également pour ce devoir sacré qu’est la prière exécutée
cinq fois par jour. Propreté intégrale (toute « souillure » sur le corps ou sur
l’habit choisi pour l’acte en question) rend la prière non valable !
Il en est de même pour la tenue choisie, qui doit être -pour les hommes comme
pour les femmes- ample, couvrant tout le corps, ne laissant pas entrevoir les
formes… Pour le moment que dure la prière, les cheveux doivent être couverts
aussi.
Il est évident que pour aller faire la prière à la mosquée, surtout le jour saint du
vendredi, il vaut mieux porter sa meilleure tenue et la panoplie est large ! Mais,
si pour des raisons de température ou de moyens financiers limités vous décidez
d’aller en tenue « légère », cela ne devrait choquer personne, notamment
concernant les fidèles les plus démunis. La mosquée accueille toutes les
catégories sociales, même celles qui sont moins bien vêtues !
Que la tenue portée le jour de la prière du vendredi soit de luxe ou de facture
modeste, cela ne change en rien la valeur de la prière, tant que l’essentiel est
observé : aucune souillure (nadjassa) et un vêtement ample qui couvre tout le
corps et n’empêche pas les mouvements rituels de la prière.
Les différents habits que l’on peut porter pour faire la prière
Faute de robe de prière à proprement parler, on peut porter un pantalon très
ample (sarouel) à condition qu’il soit assez long pour couvrir les chevilles. Il
doit être assez large pour ne pas « marquer » la forme des jambes.
On peut porter pour les cinq prières des tenues type robe, abaya ou jilbab. Une
robe de prière doit être confortable, longue et large. Elle ne doit pas marquer les
formes ni les laisser deviner, et surtout ne pas provoquer de gêne lors des
génuflexions, par exemple. Le tissu doit être impérativement opaque.
Robe de prière pour femme
Il n’y a pas de robe « canonique » (clairement définie par la jurisprudence
musulmane). La femme doit cependant rabattre son voile sur la tête et la
poitrine. La robe doit être à manches longues et amples également.
Robe de prière « Chic & Modestie »
Pour celles et ceux qui préfèrent se présenter devant le Créateur dans leurs
meilleurs apparats, ils existe plusieurs modèles de tenues dédiées à la
prière.Tous les modèles respectent à la fois le style traditionnel de la région en

question, réhaussé du savoir-faire de la mode moderne dite « modeste ». Ces
modèles que l’on pourrait qualifier de « luxe » sont surtout de mise pendant le
mois sacré de ramadan, mais spécialement consacrés aux 5 prières quotidiennes
E plus d’être des tenues pratiques, rapides et faciles à enfiler, tout en étant
« durables », résistantes aux lavages mêmes fréquents. Les fidèles exigeants ont
le choix entre les jilbabs en soie de Médine ou en jazz ! Le jilbab est très
apprécié également très apprécié pour la prière car il est facile à enfiler et est
conforme en tout point de vue à la tenue préconisée par la législation islamique. 
Choix de robes de prière pour femmes

Il existe des ensembles de robes de prières pour femmes, élégantes, avec un
hijab, et un chapelet, tout à fait pratiques pour le quotidien, y compris
l’accomplissement des cinq prières .
Les abayas de Dubaï sont faites d’un tissu 100 % jersey doux et extensible. Le
jersey est une matière flexible, extensible en raison de sa structure tricotée. Il
offre un grand confort la vie quotidienne et pour effectuer la prière à l’aise. Cette
abaya de Dubaï qui s’apparente à la robe caftan marocaine est confectionnée
avec le tissu le plus adapté pour les longues robes de prière.

Adaptées pour plusieurs tailles/couleurs, les vêtements de prière islamique pour
femmes arborent un style décontracté et sont disponibles en plusieurs couleurs
au choix. La robe existe en taille unique, mais, en raison du tissu et de la
structure, elle convient à plusieurs tailles. Parfaitement adaptées à toutes les
occasions, certaines robes de femmes musulmanes peuvent être portéesau
quotidien, à la maison, mais aussi en vacances, pour aller faire la prière, fêter
l’Aid, le Ramadan ou tout autre occasion, religieuse ou « profane » (mariage,
etc… )
Elle ne se froisse pas et il n’est donc pas nécessaire de la repasser, ou alors
rarement. Elle est fonctionnelle pour les déplacements longs, les vacances, le
travail, etc…

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